Terrassement dans le jardin

Ce fut un chantier important qui nous occupa un bon mois en février, avec une longue préparation.

Plusieurs sujets devaient être traités :

• La consolidation des berges du khlong en bordure du terrain, où une érosion importante menaçais jusqu’à notre étang.
• La modification du parcours du kkong affluant afin de créer une petite cascade, se jetant dans l’étang.
• L’agrandissement de l’étang, et la création d’un second étang afin de pouvoir élever 2 types de poissons.
• L’arrachage, d’un gros massif de bambous,
• Le nivellement du jardin arrière afin d’éviter les eaux stagnantes lors des fortes pluies.
• Le remplacement de la tuyauterie d’arrosage des voisins par des tuyaux enterrés. Ceux-ci  courent sur le sol dans le verger, une mauvaise pratique, malheureusement très commune en Thaïlande. Les tuyaux fuient après quelques années  et un va et vient de maintenance des propriétaires.
• L’empierrage du khlong passant le long du verger.

Nous avons décidé de gérer les travaux directement en pilotant directement la main d’œuvre.

Nous avons décidé de louer une petite pelleteuse et durant une semaine environ et avons cherché et trouvé des pierres ayant la bonne taille pour la construction des cascades, l’empierrage et la consolidation des berges des khlongs. Je disposais d’un niveau électronique permettant de contrôler rapidement les hauteurs durant le creusement des étangs et khlongs.

Nous avons commencé par définir la séquence des opérations et réservé la livraison des pierres, de la pelleteuse et de la main d’œuvre dans le village.

J’ai recueilli les avis techniques, de tous les amis ayant une expérience valable dans ce type d’activité, Jean Jack au Québec pour la création des étangs et ruisseaux, et Bernardo, de passage à la maison et qui avait déjà réalisé des aménagements similaires à Mae Rim.

Terrassement dans le jardin

Après la livraison des pierres, plusieurs camions,  la pelleteuse les a disposé en tas à proximité de leur usage afin de minimiser la main d’œuvre.

La consolidation des berges du khlong délimitant notre terrain a été réalisée à la main, en empierrant les zones érodées et en réalignant le tracé de ce dernier.

Ensuite, elle a commencé l’agrandissement du premier étang, les surplus de terre ont été utilisés pour combles les zones.

L’arrachage du massif de bambous fut laborieux et a nécessité de creuser profondément tour autour et dessous.

Le creusement du nouveau khlong a été facilité par l’usage du niveau numérique, permettant de créer une pente appropriée du premier coup. C’était important, vu que nous avons bâché le fond puis empierré par-dessus. Refaire le profil de pente en cas d’erreur aurait été difficile.

Le creusement du second étang et le comblement de l’ancien khong ont pu être réalisés à sec, ou presque, étant en saison sèche. Quelques sources se sont révélées à ce moment et on nécessité de gérer  les afflux d’eau vers l’étang principal.

Avant de dévier le flux d’eau vers l’étang principal, nous avons construit l’évacuation avec un gros tuyau en PVC de 12 pouces que nous avions en surplus. Une tranchée transversale a été creusée et la pelleteuse a soulevé le tuyau et l’a posée dedans puis à refermé la tranchée.

Le niveau électronique permet de contrôler la position du tuyeau d'évacuation des eaux avec une précision de 1 cm..

Afin d’optimiser l’usage (couteux) de la pelleteuse, celle-ci nivelait le jardin arrière durant les temps mort ou pendant que nous installions les bâches ou empierrions les berges.

Voilà le résultat

Terrassement dans le verger
Le dernier chantier fut de supprimer les vieilles tuyauteries d’irrigation serpentant sur le sol du verger.

Comme les tuyaux avaient de nombreux propriétaires, Jina a présenté son projet aux intéressés, au chef de village et à la personne en charge de l’eau agricole. Elle avait également pris les avis d’un ami avocat afin de parer à toute demande inconsidérée.

Nous avons acheté des dizaines de mètres de tuyaux de divers diamètre. (Les petits pour l’eau d’arrosage, le gros pour l’évacuation des eaux de porcherie.

Le matin du jour J (arrachage des tuyaux), tous les participants étaient là pour discuter une dernière fois et le chef de village a conclut à l’intérêt général de l’opération. Immédiatement, tous se sont mis en action pour arracher les tuyaux, la pelleteuse a rectifié le khlong puis a creusé une tranchée supplémentaire pour abriter les nouveaux tuyaux.

Ensuite, les paysans improvisés plombiers se sont mis à l’ouvrage pour connecter tout ça, installer des vannes, tester le fonctionnement avant que la pelleteuse ne revienne tout recouvrir de terre.

Une protection

Nous avons ensuite aménagé le khlong en le bâchant puis en le recouvrant de pierres.

Le pilote de la pelleteuse était extrêmement habile et la machine dans ses mains pouvait effectuer des tâches fort délicatement.